Le changement humain est sans doute la chose la plus difficile qu’un homme peut faire dans sa vie. Le changement consiste en la résolution de changer et à son niveau de discipline personnelle. Changer, c’est devenir conscient de soi, c’est devenir conscient de celui qu’on est devenu dans le passé et refuser que les choix du passé se répètent dans le présent. Changer, c’est être conscient. Être conscient est la chose la plus dure de toute, c’est la maîtrise de sa personne. Être conscient, c’est être présent. C’est sortir du conditionnement social, cela signifie sortir de l’automatisme. Mais pas seulement dans ses actions, mais bien plus en profondeur.

Changer effectivement, exige de comprendre que nos actions ne sont que la partie visible de l’iceberg. Nos actions sont déterminées en profondeur par nos pensées, encore plus en profondeur que ça, car nos pensées dépendent de nos croyances. Changer, c’est faire un nouveau choix conscient dans le présent. La conscience et le présent moment sont les deux facteurs importants pour comprendre le changement. La vraie question à se poser, c’est comment devenir conscient de soi-même et sortir de l’automatisme ?
Ne jamais se laisser entraîner dans des mouvements sans s’être fixé un objectif et une raison de les faire. Tâche difficile, car il est facile d’oublier de se surveiller continuellement dans le temps. La difficulté n’est pas de le faire une fois, mais des milliers de fois jusqu’à ce que la vigilance devienne elle-même automatique.

Se méfier de soi-même

Il faut se méfier de soi-même, voilà à quoi cela consiste. Mais dure tâche se méfier de soi, il est plus facile se méfier d’une tierce personne. C’est ça la première étape pour la conscience, se méfier de son passé qui veut se répéter dans le présent. Ensuite, clairement, il faudra une immense force de volonté pour refuser de refaire ce à quoi on voudrait changer. Car si on veut changer, c’est des actions que l’on ne voudrait plus être l’auteur. Puis, même l’inaction est une forme d’action, donc cela vaut bien pour ce que l’on voudrait commencer à faire ou à ne plus faire. C’est une lutte intérieure contre ses propres émotions, mais d’abord, il faudra encore être conscient que l’on peut faire un nouveau choix. Ne pas laisser ses émotions nous dominer, c’est une question de discipline.
La discipline est la force de se dire non et de détourner la pensée de la chose que l’on se dit non. Car, y penser ne fait qu’alimenter en émotions encore et encore cette chose que l’on voudrait se détourner.

Le silence

Le silence est la réponse ultime à toute chose que l’on voudrait sortir de notre vie. Que ça soit une personne, un objet, une habitude, le silence face à cette chose est la meilleure réponse. Le silence n’est pas uniquement l’absence de parole interne ou externe, mais aussi l’absence de toute pensée. Celui qui contrôle son habilité à penser contrôle sa trajectoire de vie. Car tout résultat dans notre vie provient d’un ensemble d’actions répétées, ces actions répétées proviennent d’un historique de pensées. Avoir l’habilité d’accepter ou de refuser une pensée change tout le jeu de la vie, objectivement et subjectivement.

D’où viennent les pensées

Je t’ai déjà exposé ici sur ce site l’idée que les pensées ne viennent pas vraiment de nous, mais que l’on les attraperait dans l’air. Qui saurait dire en justifiant d’où viennent les pensées ? On peut dire que nous créons les pensées avec notre cerveau. Comment le prouver ? Si nous les créons, pourquoi nous n’arrivons pas très souvent à s’en détacher, comme un jeu de plaisir. Les pensées surgissent juste, mais nous pouvons dire oui ou non pour qu’ils continuent d’exister dans notre conscience. À chaque instant, on se crée de nouveau, chaque action est une affirmation de qui on est. Et tant que l’on répète les mêmes choix du passé, l’on ne changera pas.
Einstein disait que la folie, c’est de répéter les mêmes actions en espérant des résultats nouveaux. Et toi qu’est-ce que t’en penses ?