PILULE ROUGE OU PILULE BLEUE: PARTIE 2

Vendredi 5 avril 2024
Nice, France
8h39

Donc, voilà ! On va reprendre l’épisode de la semaine passée, qui portait sur le choix que nous avons entre la conscience et l’illusion dans notre esprit. Dans la première partie de cette thématique que j’ai nommée « pilule bleue ou pilule rouge », tiré du film matrix, on a vu ce qu’était le réel et ce qu’était l’illusion. On a vu comment notre cerveau peut déformer la réalité, ce qui est un mensonge parce qu’une réalité déformée n’existe pas et n’est pas la vérité. La vérité est la vérité, elle n’est pas déformable. La vérité ne s’exprime pas par la parole, elle est constatable. La vérité est le réel tel qu’il est. On va continuer là-dessus. Ensuite, on a vu qu’un mensonge n’existe pas, parce qu’un mensonge n’existe pas dans le réel. Le fait de mentir existe, mais pas le mensonge lui-même.

La déformation de la réalité a lieu dans notre esprit par le jugement de la part de notre identité mentale. Le fait qu’on trouve quelque chose bien, mauvais ou encore beau ou laid est un jugement. Ce jugement est fait à l’égard de nous, du point de vue de notre histoire, de nos références philosophiques, politiques et sociales.
Le jugement que nous portons aux choses vient de notre identité intérieure, ou notre identité mentale. Cela se construit sans notre consentement, c’est automatique.
Nous avons tous une identité intérieure, quelle qu’elle soit. La conscience est de se rendre compte de ce qu’elle est et se poser la question: est-ce vraiment cette personne-là que je veux être? Et décider de reconstruire l’identité intérieure que nous voulons vraiment devenir, cette fois de manière consciente. C’est ça la conscience, la conscience est un ensemble de trois étapes. La première est de réaliser qui nous sommes; la seconde est de déconstruire notre identité mentale si cela ne nous convient pas ou la garder si cela nous convient. Ensuite, la troisième est de reconstruire et reaffirmer celui que nous voulons être ou devenir.

Le juge intérieur

Avant de rentrer proprement dans la conscience, continuons avec l’identité intérieure. Notre identité intérieure s’est forgée avec le temps, avec notre expérience de vie personnelle. Elle s’est forgée par la confiance que nous avons déposée dans les personnes dans notre entourage. Nous sommes tous nés dans des communautés avec leur propre règlement, avec leur propre coutume et tradition. Enfants, nous faisons confiance aveuglément à tout ce qu’on nous enseigne. On apprend une langue, des rituels religieux, les règles du foyer familial, etc. Tous ces enseignements se font dans la confiance et ils structurent notre identité mentale. En tant qu’enfant, on ne remet jamais en question les enseignements de nos parents ou de toute autre personne de notre entourage. En grandissant, on va à l’école où l’on nous apprend encore des enseignements. Tout ça en ne doutant à aucun moment de la véracité de ces enseignements. Le processus se poursuit jusqu’à notre mort. Si l’on ne l’interrompt pas, on peut apprendre sans douter de la véracité de ce qu’on apprend jusqu’au dernier jour. Même sans jamais se poser la question sur le niveau d’intégrité de celui qui nous enseigne et sur ce qu’il attend de nous.
On grandit et l’on commence à se définir par rapport aux autres et aux choses qui nous entourant. On dit que l’on est chrétien, bouddhiste, grand, petit, gros, maigre, riche, pauvre, etc., etc. Ce sont des constructions mentales.

Tous ces adjectifs sont des jugements, car le réel est ce qu’il est. Les jugements ne changent pas ce qui est réel. Si nous avons une chaise devant nous, nous pouvons la définir comme belle ou pas belle ; nous pouvons aussi ne pas trouver de mots pour la décrire, mais nous pouvons toujours nous asseoir dessus, dans un cas ou dans l’autre. Nous saurons toujours à quoi sert une chaise, que nous ayons de belles phrases pour la décrire ou complètement sans. Les mots sont des symboles ; un objet est ce qu’il est.
Les mots n’ont pas le pouvoir d’altérer le réel. Ce sont des symboles qui nous font penser à des choses précises, de manière à avoir une communication efficace.
Ces symboles deviennent rapidement des jugements. Avec notre construction mentale, l’on se crée un juge intérieur qui juge et condamne. Notre juge intérieur se réfère à son livre de loi pour juger et condamner tout ce qui nous entoure. Son livre de loi est la somme de toutes les connaissances apprises. Ces connaissances, ces enseignements forment notre chaine de valeur intérieure. Ces connaissances forment ce qui est le bien, ce qui est le mal, le moral ou encore ce qui est immoral.

Les connaissances acquises sur l’histoire, les sciences, les religions, la philosophie et la politique s’agglomèrent pour former un tout qui devient notre livre de loi de notre juge intérieur.
Ce juge mental juge les autres et il nous juge aussi. Il commence à avoir plus de pouvoir sur nous que nous n’en avons sur lui. Il nous dit ce qu’il faut faire et nous condamne si l’on n’est pas à la hauteur. Ce juge utilise nos propres pensées et notre propre voix pour nous punir en créant un enfer personnel. Lorsqu’on fait quelque chose qui ne lui plait pas, il nous rappelle combien on est mauvais, combien on n’est pas à la hauteur par nos pensées et notre voix. On se crée véritablement un enfer personnel, certains vont jusqu’au suicide sous l’influence de certaines pensées négatives et des insultes répétées à leur propre personne.
Le  nous  véritable est une victime du nous juge , qu’il peut juger et condamner à la tourmente.
Tout cela en ayant donné notre accord, notre permission à notre châtiment.

Le livre de loi est un ensemble de croyances que nous avons donné notre accord

Le livre de loi que notre juge intérieur utilise pour nous juger a été construit avec l’ensemble des connaissances que nous avons apprises. Nous avons appris ce qui est le bien, ce qui est le mal, ce qui est moral, ce qui est immoral et ainsi de suite. Toutes les connaissances apprises ont reçu notre accord pour être considérées des vérités dans notre esprit. Les connaissances, les enseignements, toutes les informations que nous apprenons sont des croyances. Ce sont des croyances, car nous les acceptons comme vrais, autrement nous les accepterions comme des mensonges et dans ce cas nous ne les garderions pas dans notre mental comme étant des connaissances.
Si nous sommes persuadés que des informations sont fausses, nous ne les rangeons pas comme des connaissances dans notre esprit. Tout ce que nous appelons des connaissances, nous croyons qu’ils sont vrais.

Que sont les connaissances ?

Les connaissances sont l’ensemble des informations que nous avons emmagasiné dans le serveur de stockage de notre mental comme des vérités. Si l’on était persuadés de la fausseté de ces informations, l’on ne les stockerait pas dans la rangée de connaissance. Si l’on est persuadé que des informations qu’on nous présente sont fausses, nous les emmagasinons dans la rangée « fausse théorie » et nous nous tenons à l’écart. Bien sûr que, considérer une chose comme vraie, c’est automatiquement considérer son contraire comme faux. Si je dis que c’est vrai « la planète Terre est plate », automatiquement je suis en train de considérer comme fausse l’idée que la planète Terre ne soit pas plate. Car la planète ne peut pas être plate et pas plate en même temps.
Les connaissances sont tout ce que nous avons accepté comme vrai. Ces vérités acceptées se mélangent et deviennent notre livre de délibération pour tout. C’est notre livre de loi de notre mental.

Le problème arrive lorsque les vérités des uns rentrent en confrontations avec les vérités des autres. L’histoire humaine est riche de confrontation de vérité. Les guerres de religions, d’empires, de philosophies sont toutes des guerres de ce que les uns et les autres considèrent comme la vérité. C’est des constructions de livre de loi sociale différent des uns et des autres. Chaque individu possède son livre de lois intérieur. Le livre de loi de chacun ressemble avec le livre de loi de ceux de sa communauté. Car ils partagent les mêmes coutumes et les mêmes règles du bien vivre ensemble. Entre chaque livre de loi individuelle de personnes faisant partie de la même communauté, il y a des différences. Ces différences vont porter sur les expériences de vie plus personnelle, comme la musique que l’on écoute, les auteurs préférés et ainsi de suite. Malgré ces différences, les individus d’une communauté ont un socle en commun dans leur livre de vérité intérieur.
On peut dire que chaque communauté possède une identité propre, avec un livre de règlement mental.

Ces vérités, pour les individus pris séparément et pour les communautés prises ensemble, sont des croyances. C’est des vérités qui existent tant qu’on les croit vraies. Pendant longtemps la planète Terre était plate pour les institutions gouvernantes, c’était la vérité sociale. Tous ceux qui disaient le contraire étaient jugés et excommuniés, comme Galilei par exemple. Aujourd’hui , l’on n’est pas jugé et puni pour dire que la terre est ronde, mais il y a bien des sujets que l’on pourrait l’être. Si tout à coup on se met à dire que la Russie a raison dans la guerre en Ukraine, ou alors que le coronavirus était une mascarade médiatique ou d’autres arguments encore, l’on peut faire face à quelques soucis. Je ne suis pas en train d’exprimer mon opinion sur ces sujets, ce ne sont que des exemples.

Ces croyances ont été installées dans notre mental avec notre accord. Sans notre accord, cela serait impossible. Nous avons tous le pouvoir de déterminer la vérité dans notre esprit. Des fois avec raison et par fois complètement infondée. Si vraiment on décide qu’une chose n’est pas la vérité, alors cette chose arrête d’en être une et elle est enlevée de notre livre de lois. Parce que notre livre de loi n’est fondé que sur nos vérités. Tout ce qui n’est pas considéré comme une vérité n’entre pas dans notre livre de lois.
Les vérités de notre livre de lois intérieur sont fondées sur la croyance. Les vérités de notre livre de loi sont vraies dans notre esprit parce que nous y croyons. Ces mêmes vérités pour un autre à l’autre bout du monde ne sont pas des vérités. Ce ne sont que des informations pour lui.

Comme dit dans la première partie de cet épisode, le cerveau a la capacité de déformer la réalité. Voilà le plus grand des dangers que l’on se mette à croire aux déformations de réalités. Que ces déformations soient faites par nous ou par d’autres.

Le plus grand danger: que les mensonges deviennent des vérités dans notre esprit.

Ce danger est le plus grand de tous, ce danger est plus important encore que la bombe atomique. C’est le plus grand ennemi de l’expérience humaine sur terre.
Où sont les armes de destructions massives de l’Irak de Sadam Hussein ? Nulle part, mais par contre les morts, on les voit. Combien de millions de morts depuis ce mensonge propagé comme une vérité en 2003? Des millions et des millions, en cumulant toutes les guerres du moyen orient depuis ce mensonge.
Combien de mort, de déplacé viendront encore? Je ne sais pas, qui vivra verra.
C’est la plus grande menace qui pèse sur l’ensemble de l’humanité. Qu’est-ce qui pourrait déclencher une guerre nucléaire? Seulement, un mensonge imposé comme vérité. Parce que, qui est fou de joie d’aller à la guerre? Personne de saint d’esprit. Pourtant, la guerre est par tout sur la surface du globe.
Le problème actuel du monde , c’est qu’un groupe d’êtres humains avec un grand pouvoir financier éparpillé sur la planète, qui se connaît entre eux. Ils ont utilisé leur pouvoir financier pour acquérir un autre plus grand pouvoir encore, qui est le pouvoir d’influencer les masses populaires de la planète dans la direction qu’ils choisissent. Ils ont acheté tous les médias d’audience significatifs et ils ont imposé des mensonges comme des vérités.
Mais, restons dans le sujet du jour. Ne nous éparpillons pas.

En réalité, il y a deux versions de nous. Il y a le « nous » humain biologique, avec un code génétique, et le « nous » qui est une construction mentale. Le nous qui est notre identité mentale a été forgée par l’ensemble des croyances que nous avons développées. Ces croyances ont forgé notre livre de lois intérieur que notre identité mentale se réfère pour nous juger nous-mêmes et juger les autres. Les jugements du juge interne de chacun causent des ravages, tant au niveau individuel qu’au niveau global.
Les croyances sont installées de manière silencieuse dans notre mental, se renforcent avec le temps et enfin finissent par nous gouverner. Nous gouverner nous l’être biologique, qui existait bien avant que lui existe. C’est incroyable, notre plus terrible ennemie est à l’intérieur de nous. Bien avant toute connaissance installée dans ton cerveau, tu existais en tant qu’homme en chair et en os. Il faut s’en libérer de l’ennemie que nous avons nous-mêmes créé.

Comment se libérer de sa construction mentale

Le juge intérieur a été forgé par la croyance, il faut retirer la foi des accords conclus avec nous-mêmes. Les enseignements ont été acceptés par nous-mêmes comme des vérités, ces acceptations ce sont des accords de notre part. Nous nous disons à nous même  » je suis d’accord, je crois en cette information-là en tant que vérité ». Ainsi, une information devient une vérité. Cette vérité s’est installée dans notre esprit parce que nous avons décidé d’y croire. Seulement parce que nous y croyons.
Laisse-moi te poser une question, quelle est la valeur réelle d’un billet de 500 euros? Le papier sur lequel nous avons écrit le chiffre 500 euros n’a pas de valeur en soi. La seule valeur qu’un tel billet de banque possède est la valeur que nous lui accordons. Avec le temps, c’est tellement présente au quotidien que nous avons même oublié que la chose en elle-même n’a pas de valeur. Que vaut cent francs aujourd’hui? Ou encore, que valent cent unités de la monnaie de l’Empire perse à plus de 2000 ans de ça? Ces monnaies n’ont plus aucune valeur parce qu’il n’y a plus personne pour y croire qu’ils ont de la valeur.

Mais qu’est-ce que la croyance, du coup?

La croyance est le pouvoir de croire. La croyance c’est de la foi. Il y en a qui ont foi en Dieu, d’autres ont foi en la théorie que les hommes descendent du singe.
Chacun investit sa foi là où lui semble le mieux. Je ne suis pas la police de la foi. Mais, je suis perplexe par fois en regardant beaucoup de gens qui se réclament de la science adopter la même attitude que les plus grands fondamentalistes religieux. À la fin, beaucoup de scientifiques sont plus croyants que beaucoup de religieux. Qu’on croie en Dieu ou qu’on croie en autre chose, c’est la même substance.
CROYANCE = FOI.

Il faut déconstruire son système de croyances et le reconstruire. Parce que, on ne peut pas savoir juste comme ça où sont les croyances parasites. Notre cerveau peut être mis en parallèle avec un ordinateur. Si le système d’exploitation est touché par un virus, tout est ralenti jusqu’à la destruction de la machine. Il faut déconstruire son système de croyances, et les surveiller un à un. Supprimer toutes celles qui doivent être supprimées et recréer des nouvelles croyances qui feront partie de notre livre de loi intérieur.

On continuera la semaine prochaine, cet épisode est assez long déjà. La semaine prochaine il y aura au menu: déconstructions et recréations de croyances.
Prends soin de toi, à la semaine prochaine.

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