Mercredi 10 janvier 2024
Nice, France
10 h 52
Salut!
Aujourd’hui, je t’écris cet épisode depuis chez moi, en savourant un thé à la menthe que je n’ai pas encore versé dans ma tasse à thé préférée. Je viens à peine de m’asseoir, j’attends que le mélange soit prêt pour déguster. Donc, mon cerveau n’a pas encore commencé à chauffer. Il a intérêt à se chauffer, car aujourd’hui, j’ai envie de te parler d’une chose importante pour moi et qui me tient à cœur.
Aux deux derniers épisodes, je t’ai parlé de la conscience et du modelage de la réalité, on va continuer sur cet élan et approfondir.
Le modelage de la réalité comme je l’ai dit avant est en réalité un changement de sa propre identité, de sa personnalité, de son être. Il existe trois niveaux de créations pour toutes choses : le pensée, la parole (ça peut être de l’écriture) et le troisième est l’action. En conjuguant les trois vers la même direction, on change un résultat, et en réalité on change l’identité de celui qui a entrepris la coordination de ces trois niveaux de créations vers un but fixé.
Ce qu’est la conscience même, le fait de surveiller les pensées dans notre esprit, les paroles prononcées ou écrits et les actions entrepris. Et de s’en écarter des pensées, paroles et actions qui ne nous amènent pas dans la direction qu’on voudrait aller. Je ne veux pas trop me répéter ce que j’ai dit dans l’épisode dernier, si tu veux te plonger plus dans cette idée je t’invite à lire l’épisode, changer sa réalité.
Pour changer sa réalité, il faut abandonner le vieux et embrasser le nouveau. Il est impératif d’abandonner les anciens contrats par rapport à ce qu’on veut changer et en créer des nouveaux contrats. Cela me fait penser pour illustrer cette idée, aux relations amoureuses foireuses qui vivent dans la perpétuelle rupture. Les deux anciens amoureux rompent la relation, et se remettent ensemble une semaine ou un mois après, ils vivent dans l’ambivalence permanents. Aussitôt, ils se remettent ensemble ; on sait qu’il ne faudra pas attendre longtemps avant qu’ils se séparent à nouveau. Parce que ce que l’un ou l’autre n’aimait pas dans la relation va toujours être là. Avec le temps, les personnes séparées ont oublié ce qu’elles n’aimaient pas chez l’autre. Lorsqu’elles se remettent ensemble, elles sont déçues et stupéfaites de constater que le défaut est toujours présent à son ancien emplacement.
Pour changer une relation, il faudrait prendre un tout nouveau départ, et accepter le vide pendant un moment. Parce que le changement prend du temps, et il y a une partie invisible qui est difficilement mesurable, et souvent ignorée.
Ce qu’empêcher les gens d’accomplir ce qu’ils voudraient vraiment accomplir est la peur, la peur du vide ! La plus grande peur de toutes les peurs est celle du corps, qui englobe la peur du manque matériel et la sécurité physique. Mais en réalité, nous ne sommes pas faits que de matière, mais ça c’est un autre sujet que peut-être je traiterai une autre fois. Chaque sans-abri dans la rue, tous les jours nous rappellent cette peur. Donc, on s’accroche à un travail qu’on aime plus de peur de perdre son salaire, on s’accroche à un compagnon de peur de se retrouver seul, toutes ces peurs sont liées au corps, mais tu n’es pas ton corps. Tu es bien plus que ça.
Si tu veux changer ta réalité, non seulement tu dois changer ton Être (tes pensées, paroles, actions), mais aussi tu dois accepter le vide pendant un certain temps, tu dois accepter l’incertitude et l’invisible. Ce que je veux te dire par là, c’est que tu dois accepter de brûler ton bateau, ton point de sécurité. Brûler ton bateau et accepter les conséquences de ce choix sont les preuves que ton identité est en train de changer, ton paradigme est en train de changer. Et si tu en es là dans ta vie, va te regarder dans le miroir, souris et sois fier de toi. Quelques-uns seulement ont les tripes pour faire ce que tu fais en ce moment : les tripes d’un Viking. Quelques poignées seulement ont le cœur assez grand pour prendre une décision aussi lourde de conséquences. D’accepter l’imprévisible, d’accepter l’invisible et de détruire sa sécurité présente en vue de son accomplissement future. Ceux qui ne comprennent pas ça pensent que c’est de la folie. Alors qu’en réalité, nous ne sommes pas venus sur terre pour être en sécurité, nous sont tous venu pour accomplir son soi.
Voilà ce que ça en coûte de modeler sa réalité, il en coûte de brûler son bateau, il en coûte de devenir un guerrier spirituel. C’est de ça qu’il s’agit, de la foi, de la foi que je vais réussir au mépris de tout ce qui s’écroule au tour de moi. Je n’ai jamais perdu de vu celui que je voulais devenir, je l’ai toujours en ligne de mire. Et je t’invite à en faire autant, on pourra te frapper, te piétiner, t’humilier, mais on ne pourra jamais t’enlever l’idée que tu te fais de toi-même.
La première fois que j’ai brûlé mon bateau, c’était lorsque j’ai démarré ma première expérience entrepreneuriale, une micro-entreprise dans le nettoyage. À l’époque, je payais déjà mon loyer, dans l’entreprise que je travaillais, les choses n’allaient plus. J’ai pris la décision de partir et de démarrer mon entreprise, tout est passé très vite, en moins d’une semaine. J’avais cette idée dans ma tête depuis déjà un certain temps, mais je n’avais pas de date pour le faire. Je me suis retrouvé du jour au lendemain sans salaire, il fallait agir vite. Très vite, j’ai trouvé une entreprise de nettoyage à qui je vendais des prestations de service, le premier mois je leur ai facturé 500 euros. Très vite, j’en ai trouvé d’autres. Et la situation s’est stabilisée ensuite. Pendant que je faisais cette transition, je m’accrochais à cette idée du bateau qui brûle. Cette idée est inspirée du livre « Réfléchissez et devenez riche » de Napoleon Hill. Dans son livre, Napoleon Hill cite l’exemple d’un conquistador espagnol, Hernán Cortés, qui, lors de son débarquement sur une nouvelle terre à conquérir, a ordonné à ses soldats de brûler les navires. Il leur a dit : « Si nous gagnons cette guerre, nous allons reconstruire des navires et ensuite revenir chez nous ; sinon, nous serons tous enterrés ici. » Ça a marché, ils ont gagné et c’est peut-être pour ça que l’Amérique latine parle espagnol aujourd’hui.
Ce qu’il en coûte de brûler son navire , c’est de surpasser la peur.
Je te salue, prends soin de toi et au prochain épisode.
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