Mercredi 28 février 2024
Nice, France
19h37
L’histoire du grand Gatsby
La semaine dernière, j’ai regardé le film Gatsby, avec Leonardo Dicaprio en acteur principal.
Il joue Gatsby, le protagoniste du film. L’histoire est racontée à la première personne par Nick , qui devient le voisin de Gatsby après son aménagement à west Egg à l’est de New York. L’intrigue se déroule dans les années vingt à New York, juste après première guerre mondiale, en 1922 plus précisément.
En résumant rapidement, Gatsby naît dans une famille pauvre, avait un grand désir de faire fortune. Ce qu’il a réussi à faire. Cependant, il y avait encore un vide en lui. Un vide causé par le départ de son amoureuse de sa vie, du fait qu’il devait partir pour l’Europe pour participer à l’effort de guerre du côté des États-Unis D’Amérique. Cinq ans se sont écoulés sans qu’ils se soient rencontrés à nouveau. Entre-temps, son bien-aimé Daisy s’est marié avec un riche héritier et ancien sportif professionnel, nommé Tom Buchanan. Gatsby voulait la reconquérir à tout prix, c’était devenu sa raison de vivre.
Je voulais regarder le film parce que j’étais en train de lire le livre qui m’a plu. L’histoire a été écrite par F. Scott Fitzgerald, un classique de la littérature américaine. J’ai aimé l’histoire et son style d’écriture. Donc, j’ai décidé de regarder le film. L’histoire de Gatsby m’a fait penser à une thématique récurrente et classique. Le désir incessant et obsessionnel de regarder vers le passé. De vouloir revenir au passé et changer quelque chose. Malheureusement, nous sommes tous touchés par ce challenge. Je dis « challenge » à dessein, car c’est vraiment un véritable défi de se libérer du passé et d’y renoncer. Cela exige une force incroyable, de la discipline et une bonne raison de le faire.
C’est fou, des souvenirs remontent à la surface nous épouvanter. Quelle est cette force qui nous pousse à remuer le passé encore et encore, malgré l’impuissance affichée de n’y pouvoir rien changer ?
Dans le film, Gatsby a commis cette erreur que l’Univers semble ne pas pardonner, de vouloir revivre le passé. Le passé a déjà été vécu et consommé. Il n’y a rien d’autre à revivre. On peut et sans doute on doit apprendre de nos expériences passées, mais en aucun cas vouloir la revivre. Refaire rentrer dans nos vies les personnes et les situations qui sont sorties de notre réalité.
Comme les Anglo-Saxons disent « let it go ». Let it go définitivement. Pour ne plus jamais revenir dessus.
Comment le cerveau s’accroche au passé?
La pensée est une substance addictive.
Notre cerveau est conditionné par l’expérience. Plus nous faisons quelque chose, plus nous créons et renforçons sa présence dans notre esprit. Mais comme on a souvent parlé ici, l’action est précédée par la pensée et la parole. Je pense que la plus grande addiction de tous est celle de la pensée.
Nous sommes tellement dépendants de certaines pensées que nous ne pouvons pas les abandonner. Ils s’imposent d’eux-mêmes comme un réflexe naturel.
Chaque pensée s’accroche à une partie de notre identité, pour les changer il faut changer la partie de notre identité affectée par les pensées qu’on voudrait changer. Les pensées s’enracinent, ils installent leur domicile dans nos esprits. De manière invisible et inaperçue. C’est par ces pensées qui font partie du décor de notre esprit que le passé revient nous perturber encore et encore. Quand ce n’est pas par la porte de l’esprit , c’est par la fenêtre, quand ce n’est pas par la fenêtre c’est par la cheminée. Le passé s’accroche dans chaque petite pensée qu’il peut pour perturber le présent. Surtout le passé douloureux, couvert de honte, d’humiliation, de peur et d’idée de vengeance .
Les pensées répétées s’installent plus durablement encore. Et c’est par ses pensées que le passé se manifeste dans le présent.
( Je vais me chercher un café, ne bouge pas de là)
Mon americano avalé, poursuivons. Dans le film, Gatsby voulait revivre le passé. Il a trouvé le moyen de se rapprocher de Daisy par l’intermédiaire de Nick. D’ailleurs, je ne te l’ai pas dit, Nick et Daisy étaient des cousins éloignés. Par l’intermédiaire de Nick, ils se rencontrent pour la première fois après cinq ans. Chez Nick, ce que j’ai déjà dit vivait juste à côté du grand palace de Gatsby. Nick avait organisé un thé pour les amoureux à la demande de Gatsby. Ce que fait le beau du film est que la fin de l’histoire n’est pas celle qu’on aurait pensée. Autrement dit, ils ne vécurent pas heureux pour toujours après avoir eu cinq enfants, eux-mêmes heureux et épanouis. Et c’est ça qui fait la beauté de ce classique de la littérature américaine. Parce que cela ressemble à la réalité. Dans la vraie vie, rarement, les relations personnelles restent pour toujours et finissent dans l’amour. Une petite minorité y parvient, tout de même.
Je pense que les relations personnelles sont les plus grands défis pour chaque être humain. Censé nous faire grandir dans les divers domaines de notre vie. Le film n’a pas triché dans cet aspect de la réalité et c’est pour ça que je l’ai apprécié et pour ça je te sers ici de messager à travers « Gatsby The Great ».
Je t’encourage à regarder le film si tu ne l’as pas regardé. Je ne vais pas te dévoiler la fin, même si c’est un film assez ancien maintenant, si je ne me trompe pas sorti en 2010.
À la fin, la jolie et appétissante Daisy a choisi de rester avec Tom, qui la trompait à chaque occasion. Mais, si tu observes la vie comme moi, tu me diras que c’est toujours comme ça. La femme préfère toujours l’homme qui la rabaisse un petit peu, qui la néglige. Le tout, sans être brutal ou totalement indifférent. Comme on dit, sois ferme, mais pas brute. Elle a choisi la sécurité comme toutes les femmes le feraient dans la vraie vie , et cela constitue la beauté du film de mon point de vue.
Toute fois, ce n’est pas cela la moralité de l’histoire. Pour moi, la moralité de l’histoire n’est pas de ne pas faire confiance aux femmes, mais plutôt de ne pas chercher à revivre le passé. Je veux bien croire que ça soit une interprétation individuelle. Mais, dans tous les cas, continuons.
Reprogrammer son cerveau
Je pense que tout est énergie. Les pensées sont de l’énergie, les émotions qu’elles commandent sont énergies également. Et avec cette énergie, nous agissons. Il est primordial de se libérer du passé, et de n’avoir aucune lamentation. Il est normal de se repentir, il ne s’agit pas de nier nos erreurs. Mais de se dire que ce qui est passé est passé, et qu’il n’y a rien qu’on puisse y changer. En tout cas pour l’instant en 2024 qu’on n’a pas encore inventé la machine à voyager dans le temps. Peut-être un jour cela sera réalisable, mais pour l’instant ça ne l’est pas. Il faut apprendre de nos expériences passées, c’est une certitude. Et je pense également que rien n’arrive jamais vraiment par hasard : les événements arrivent parce qu’ils le doivent. Dans la sculpture de notre identité individuelle, ces événements avaient un rôle prémédité à jouer.
Pour se libérer du passé, il faut d’abord se pardonner et se libérer de toute culpabilité. La culpabilité est sans doute la clé de la liberté. C’est par culpabilité qu’on voudrait changer quelque chose dans notre passé. Le jour que nous dépassons la culpabilité, nous acceptons le présent. Accepter le présent est un état d’esprit, c’est le fait d’être en harmonie ici et maintenant sans décalage entre le temps et l’espace. Est le fait de se dire: ici et maintenant, je suis exactement là où je devais d’être.
En changeant la culpabilité en acceptation du présent, nous commençons à changer les pensées enracinées. Parce que lorsque nous penserons: je devrais avoir fait ceci ou cela ou être à tel endroit , la nouvelle pensée de l’acceptation contredira l’ancienne pensée en disant que je suis exactement là où je devais d’être. Ensuite, c’est une affaire de temps pour que la nouvelle pensée de l’acceptation de soi devienne dominante et s’enracine à son tour. Parce que le cerveau est comme un terrain agricole.
Dont nous cueillons ce que nous plantons. Si nous plantons des pommiers, il ne faut pas s’attendre à cueillir des oranges, à la saison.
La beauté de tout cela, c’est que c’est notre choix, ce que nous décidons de planter sur notre terre fertile de notre esprit. Le reste c’est de la discipline de s’en écarter des pensées qui ne sont plus désirées.
Et peut-être, il peut y avoir une incompréhension lors des premières tentatives de changement des pensées dominantes dans notre esprit.
Ne résiste pas à la pensée juste, détache-toi
Cet amalgame est causé par la résistance à la pensée dominante. Se détacher d’une pensée n’est pas la combattre. Se détacher d’une pensée est l’ignorer. C’est couper le dialogue déclenché et entretenu par cette pensée en question. Es-tu toujours là ? Bien, reprenons. La pensée enracinée déclenche une armée de pensées qui ensemble déclenchent une armée de paroles. Ce genre de dialogue perpétuel que tu entretiens avec toi-même, que j’ai maintes fois tenté de te faire arrêter, par le moyen de ces épisodes écrits. C’est vraie ou pas que je te l’ai déconseillé déjà au préalable? Tu sais que c’est vrai.
Ces paroles répétées préparent l’action, et après l’action il y a le résultat. Un résultat déclenché par un regret du passé que nous ne voulions pas accepter.
Laisse la pensée suivre son cours sans l’en empêcher ou la combattre. Est-ce que tu es attentif ? Si tu l’es, tu as remarqué ce trio encore à l’œuvre. La pensée, la parole et l’action.
Je vais te le marteler encore une fois : la création universelle s’opère à partir des trois piliers que sont la pensée, la parole et l’action.
Change tes pensées dominantes et tu changeras toute ta réalité. Car en faisant cela, tu changes ta personnalité, ton identité, ton caractère. Lorsque tu changes ton caractère, tu changes ta vie présente. Tu deviens alors un maitre du temps et de l’espace. La coordination du temps et de l’espace: je suis ici exactement là où je devais d’être. Me suis-tu? Ou je prêche dans le désert ? Parce que ta réalité est toujours le fruit de la personne que tu es et pas l’inverse.
Reprenons sur la résistance, détachée de la pensée qui te délivre les résultats que tu ne veux plus. Ne résiste pas à cette pensée, laisse-la venir et repartir sans interagir avec elle. C’est ça le but de la méditation. D’apprendre à observer les pensées comme une rivière. Dis-moi, à chaque fois que tu te retrouves devant une rivière, tu ne te jettes pas dedans? Tu ne te dis pas étant donné que je suis là devant. Je me jette à l’eau. N’est-ce pas? Donc, pourquoi rentrer nager dans la rivière de la pensée à chaque fois que l’occasion se présente? Il n’y a pas de sens à ça. Reste au bord de la rivière, regarde-la sans plonger dedans. Voilà, le changement de pensée en image.
Ne la résiste pas ; ne la combats pas, car la combattre, c’est l’embrasser ! Observe-la et réponds-lui par ton silence de maitre. Tu es un maitre spirituel.
Ne fais pas comme Gatsby. Gatsby était charmant, mais il est resté prisonnier de son passé.
Au prochain épisode.
Laisser un commentaire